Présentation d’un rendez-vous incontournable dans les mots de la conférencière, Isabelle Graw :
La peinture est couramment associée à différentes valeurs esthétiques, émotionnelles,
symboliques ou économiques. Ici, le terme « peinture » renvoie à toutes les pratiques
artistiques qui, bien que souvent non picturales, empruntent à l’image peinte de maintes
façons. Je considère l’œuvre peinte non pas comme un produit ordinaire, mais comme un objet
matériel singulier, indissociable de l’artiste et de son travail de prédilection. Dans cette optique,
il sera démontré que les peintures sont des produits d’un genre particulier, car elles nourrissent
le fantasme vitaliste qui veut que la valeur d’une œuvre soit en quelque sorte substantielle, ou
encore inhérente à l’œuvre. Je m’arrêterai également aux changements apportés par la
pandémie mondiale. Si, comme je l’ai avancé, la valeur particulière des peintures dépend de leur
matérialité propre en tant qu’objets pouvant être perçus par les sens, qu’en est-il de celles qui,
dans le contexte actuel, ne peuvent être vues que dans de soi-disant « salles d’exposition
virtuelles »? Je soutiendrai que, dans de telles conditions, la valeur de l’œuvre peinte
fluctue dangereusement.
Cette présentation sera offerte en anglais.
Crédit photo: Josephine Pryde