Paris au temps du postimpressionnisme
Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) transporte le public dans une France en pleine ébullition artistique au tournant du vingtième siècle, dans l’exposition Paris au temps du postimpressionnisme : Signac et les Indépendants. À travers plus de 500 œuvres issues d’une collection privée d’exception, le plus important corpus d’œuvres de Paul Signac, le public découvre un ensemble grandiose de peintures et d’œuvres graphiques de Signac et des avant-gardes, des impressionnistes (Monet et Morisot) aux fauves (Dufy, Friesz, Marquet) : symbolistes (Gauguin, Redon), nabis (Bonnard, Denis, Lacombe, Sérusier, Ranson, Vallotton), néo-impressionnistes (Cross, Luce, Pissarro, Seurat, Van Rysselberghe) et témoins de la vie parisienne (Anquetin, Degas, Ibels, Lautrec, Picasso, Steinlen).
Enjeux sociaux et picturaux
Les visiteurs redécouvrent les enjeux sociaux et picturaux de l’époque et les raisons qui, en 1884, ont poussé un groupe d’artistes mené par Signac à créer le Salon des Indépendants. Ils y défendent l’idée d’une exposition « sans jury ni récompense ». L’art, croient-ils, doit être accessible et peut contribuer au bien commun. De son inauguration en 1884 à la Première Guerre mondiale, le Salon est le carrefour de grands courants : néo-impressionnisme, mouvement des Nabis, symbolisme, fauvisme et cubisme. L’exposition situe ces Indépendants dans le contexte socioculturel et politique parisien de la Belle Époque.
Des prêts rarement consentis
En plus de 500 œuvres de la collection privée, deux rares prêts provenant des archives des descendants de Paul Signac font partie de l’exposition. Il s’agit du portrait Paul Signac en yachtman *(1896) de Théo Van Rysselberghe (1862-1926), et d’ une esquisse de l’œuvre *Au temps d’harmonie (1893) de Paul Signac qui permet au public d’en apprendre plus au sujet de ce chef-d’œuvre inamovible, les dimensions de l’œuvre finale ne permettant pas son transport.
Théo Van Rysselberghe (1862-1926), Le Moulin du Kalf à Knokke ou Moulin en Flandre, 1894. Collection particulière
Paul Signac (1863-1935), Avant du Tub, Opus 176, 1888. Collection particulière
Georges Lacombe (1868-1916), Baie de Saint-Jean-de-Luz (Côte de Sainte-Barbe), vers 1904. Collection particulière
Paul-Élie Ranson (1861-1909), Les Princesses à la terrasse, 1894. Collection particulière
Maurice Denis (1870-1943), La Cuisinière, 1893. Collection particulière
Berthe Morisot (1841-1895),* Jeune fille au chat*, 1892, huile sur toile. Collection particulière
Les coups de cœur de la conservation
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Audioguides
Découvrez les œuvres des postimpressionnistes et le contexte social de l’époque grâce à notre audioguide!
Vous pouvez accéder à l’audioguide depuis l’application MBAM.
Ateliers créatifs
Impression d’une gravure
Les artistes qui ont côtoyé Paul Signac à Paris au temps du postimpressionnisme avaient envie de liberté et d’indépendance. Ils souhaitaient aussi rendre l’art accessible à tous. Pour ce faire, certains se sont tournés vers la gravure et ont fait l’expérience de différentes techniques, comme la lithographie, la linogravure, la gravure sur bois et l’eau-forte. Connais-tu une technique d’impression? Quelle image aimerais-tu dessiner une fois, mais donner à plusieurs personnes ? Le visage d’une personne aimée, un souvenir de vacances ou ton animal préféré?
Publication scientifique
Un catalogue de 384 pages comprenant plus de 550 illustrations et publié en français et en anglais par les Éditions scientifiques du MBAM en collaboration avec les Éditions Hazan, Paris, accompagne l’exposition. Sous la direction de Gilles Genty et de Mary-Dailey Desmarais, celui-ci réunit des résultats de recherche et des essais scientifiques signés par des experts du postimpressionnisme. On y retrouve des textes de Mark Antliff, Nathalie Bondil, Charlotte Hellman, Mary-Dailey Desmarais, Claire Denis, Phillip Dennis Cate, Marina Ferretti Bocquillon, Gilles Genty, Hilliard T. Goldfarb, Anne Grace, Jean-David Jumeau-Lafond, Patricia Leighten, Katia Poletti, Véronique Serrano, Nicole Tamburini, Belinda Thomson et Richard Thomson.
Ils en parlent
Ne serait-ce que pour la salle consacrée au merveilleux symboliste Odilon Redon, pour les Kandinsky, les Lautrec, pour les nabis et les fauvistes, le parcours vaut le détour.
Odile Tremblay
Crédits et commissariat
Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Le commissariat est assuré par Gilles Genty, commissaire invité, et Mary-Dailey Desmarais, directrice de la conservation et conservatrice de l’art moderne et contemporain international, MBAM, sous la direction de Nathalie Bondil.
Remerciements
La présentation de l’exposition a été rendue possible grâce au soutien exceptionnel du collectionneur et de sa famille, amis de longue date du MBAM.
Le Musée souligne la précieuse contribution d’Hydro-Québec, présentateur de l’exposition, en collaboration avec XN Assurance Internationale et Tourisme Montréal. Il reconnaît l’apport essentiel de ses commanditaires officiels, Air Canada et Peinture Denalt, et remercie le Cercle des Anges du MBAM pour son soutien aux grandes expositions, ainsi que ses partenaires médias : Bell, La Presse et Montreal Gazette.
Paris au temps du postimpressionnisme a reçu l’appui du ministère du Patrimoine canadien par le biais du Programme d’indemnisation pour les expositions itinérantes au Canada. Le MBAM remercie le ministère de la Culture et des Communications et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien constant.