Mêlant le réel et l’imaginaire, les « Cinquante-trois étapes du Tōkaidō » nous transportent sur ce chemin de légende reliant Edo (Tokyo) à l’ancienne capitale impériale du Japon, Kyōto. Ces estampes démontrent le talent magistral de Hiroshige et de son équipe éditoriale pour transformer un paysage en rêve.
Histoire d’un rêve et de sa création
En 1833, Andō Hiroshige, artiste excentrique, entreprend de révolutionner l’industrie de l’impression au bloc de bois en faisant de l’estampe de paysage un thème incontournable. Son premier tirage des « Cinquante-trois étapes du Tōkaidō » – que le Musée conserve toutes dans sa collection – traite le paysage, son charme et son ambiance comme des sujets légitimes, ce qui constitue une nouveauté dans le Japon de l’époque.
Un périple visionnaire
Inspirée par d’anciens magazines et guides de voyage qui circulaient au Japon depuis le 18e siècle, cette œuvre d’imagination fait naître un désir chez des milliers de gens qui, envoûtés, entreprennent ce périple visionnaire de 500 kilomètres. Leur quête sentimentale donnera lieu, à son tour, au succès retentissant de la série et de l’artiste.
Cette exposition s’intéresse au talent de Hiroshige en tant que créateur d’un univers auquel tout le monde voulait croire et que tout le monde voulait habiter, ainsi qu’à l’industrie de l’édition qui a fait de ce rêve une réalité.
Crédits et commissariat
Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal. Le commissariat est assuré par Laura Vigo, conservatrice de l’art asiatique au MBAM.