Pavillon Michal et Renata Hornstein
En 1912, le développement de la collection permanente amène le conseil de l’Art Association of Montreal à décider de la construction d’un nouveau bâtiment rue Sherbrooke dans le Golden Square Mile, quartier de l’élite anglophone. Dessiné par les architectes Edward et William S. Maxwell, ce Musée est sobre et imposant : façade de marbre blanc, haut portique à colonnes, escalier monumental. Il comprend de grandes salles d’exposition, une salle de conférence, une bibliothèque et les ateliers de l’école d’art.
Trois niveaux à découvrir
Niveau S1
Cinéma du Musée
Auditorium Maxwell-Cummings
Niveau 1
Salle expositions temporaires
Galerie des bronzes
Niveau 2
Salles de grandes expositions
Histoire
Un espace trop petit
Au tournant du siècle dernier, l’Art Association of Montreal jouit d’un tel succès que l’espace de l’édifice est devenu insuffisant. Le plus souvent, les salles de cours du bâtiment du Square Phillips sont utilisées comme réserves où l’on entasse tableaux et sculptures de la collection permanente. Le square, autrefois oasis de verdure et de paix, devient un lieu bruyant de plus en plus urbanisé. Les grands arbres sont abattus. Un tramway électrique passe maintenant dans la rue Sainte-Catherine qui empiète chaque année davantage sur les boisés, les vergers et les champs de l’ouest de la ville.
Nouvelle localisation
C’est David Morrice, le père du peintre James Wilson Morrice, qui a l’idée d’acheter la maison Holton, rue Sherbrooke, alors abandonnée. Le propriétaire de cette bâtisse, le sénateur Robert Mackay, la cède à un prix fort avantageux pour l’Art Association, soit 70 000 dollars. Le contrat de vente est signé le 31 mars 1910.
Construction du nouveau bâtiment
Sur les conseils de l’architecte Edmund M. Wheelwright, l’Art Association of Montreal choisit le projet d’architecture des frères Maxwell. Formés tous deux dans la tradition dite des « Beaux-Arts », ils proposent un bâtiment fidèle au goût français de l’époque, une belle masse sobre, majestueuse, dégageant une certaine austérité, ajoutant à l’élégance raffinée de la rue Sherbrooke.
À l’automne 1910, l’Art Association of Montreal accorde à la George A. Fuller Company de New York le contrat de construction du Musée au coût de 300 000 dollars. Un an et demi plus tard, les travaux vont bon train, mais la somme nécessaire au projet a presque doublé pour atteindre 595 800 dollars. On fait alors appel à la générosité des amis de l’Art Association of Montreal et l’édifice est finalement achevé sans qu’on ait eu à solliciter d’aide gouvernementale.
L’aménagement intérieur du bâtiment est assez semblable à celui de tous les musées construits en Amérique entre 1890 et 1920. Le hall d’entrée est encadré par des salles d’exposition, les bureaux de l’administration, la bibliothèque, la salle de conférence et une vaste salle où étaient réunis les plâtres. Face aux grandes portes, l’escalier monumental conduit les visiteurs vers les salles d’exposition principales éclairées par des verrières.
Le Musée à l’écran
Le Musée joue les vedettes de cinéma dans quelques films dont : The Assignment (1997) par Christian Duguay et Les liaisons dangereuses (2003). Partie 2 par Josée Dayan.