Les plus anciennes attestations de serviteurs funéraires datent du début de la onzième dynastie. Ces figurines portent à l’origine
le nom de chaouabti. D’abord en cire, puis sculptés dans le bois
ou l’albâtre, ces serviteurs étaient censés remplacer le corps
du défunt si celui-ci venait à disparaître ou à être endommagé. La racine chaouab désigne le persea, un arbre fruitier, ce qui laisse supposer que les statuettes étaient au départ réalisées en bois.
C’est au cours de la douzième dynastie que la fonction de remplaçant de corvée sera attribuée aux statuettes, qui deviendront alors très populaires. Le terme oushebti, qui signifie « répondant » – de ousheb, « réponse » –, apparaît alors que Pinedjem II était grand-prêtre d’Amon (vers 990-969 avant notre ère). À l’origine, le nombre de figurines funéraires était modeste, mais durant le premier millénaire avant notre ère, certains défunts seront accompagnés de plus de 400 statuettes : 365 répondants (un pour chaque jour de l’année), supervisés par 36 responsables.