Les thèmes du corps, de la perte, du deuil et du passage traversent l’oeuvre de Betty Goodwin en une évocation de la fragilité et de la précarité de l’existence. Ce dessin monumental de l’artiste d’origine montréalaise représente des corps à l’écoute les uns des autres, ployant et fléchissant de concert à la faveur de la gravité. Au lieu de s’attarder au visage de ces figures anonymes, Goodwin fait passer l’expression par le corps, présenté dans diverses positions de soulèvement, de soutien et d’abandon qui rappellent la danse. La dimension physique du dessin est exacerbée par la forte matérialité
du pastel à l’huile et de la cire. Sensible à différentes disciplines artistiques, Goodwin a travaillé à plusieurs reprises avec des danseurs et des chorégraphes, dont l’influence se fait sentir dans cette oeuvre.