Wilson a joué un rôle capital dans l’essor de la peinture de paysage anglaise au dix-huitième siècle, préparant le terrain et un marché favorable aux futures œuvres de Constable et de Turner. À Rome, il est séduit par l’art des maîtres du dix-septième siècle, Le Lorrain et Rosa, dont il continue à étudier les œuvres de retour en Angleterre. Il admire énormément le peintre classique Le Lorrain pour l’atmosphère de ses tableaux. Wilson puise dans ses souvenirs d’Italie pour exécuter des paysages, semés de ruines antiques dans la lignée du Lorrain, néanmoins aussi intimistes que la campagne anglaise comme ici. Thème récurrent chez Wilson, les personnages sont assis au pied des arbres. L’artiste a ajouté une croix et un moine agenouillé au sommet de l’escarpement rocheux. Le paysage représente apparemment les gorges de l’Aniene à Tivoli, avec l’église San Antonio. Le regard suit la rivière encaissée, puis s’arrête sur l’édifice religieux vivement éclairé avant de remonter sur la colline au loin, vers le remarquable ensemble de nuages, où des effets de lumière saisissants rappellent l’art de Rosa.