En représentant la figure dans un cadre naturel, les peintures d'Edwin Holgate échappaient à la controverse soulevée par les critiques réactionnaires qui doutaient que le nu ait une place dans l'art canadien. Dans Les baigneuses, les deux figures dominent l’espace du tableau, leur tête et leur dos courbé décrivant un ample mouvement circulaire. Holgate les associe habilement au paysage, non seulement par la répétition des contours, mais aussi par les tons : la blancheur des eaux écumantes trouve un écho dans les serviettes; les nuances de brun, de jaune et de vert des rochers et du feuillage se réfléchissent dans les chairs.