La datation au carbone 14 a permis d’établir que cette figure a été réalisée au seizième ou dix-septième siècle. Elle compte parmi les plus anciennes sculptures dogons connues. La tête ovoïde aux yeux rapprochés, les épaules carrées et les membres filiformes sont caractéristiques du style tintam. La position assise du personnage témoigne de son rang. Il s’agit d’un hogon, la plus haute autorité spirituelle. Il retire ses bracelets avant d’entrer en communication avec les ancêtres. Les deux plateaux du tabouret évoquent le ciel et la terre reliés par un pilier central. Les motifs en zigzag figurent l’eau et la parole. Les pieds sont ornés de personnages et de crocodiles, qui sont des intermédiaires entre les mondes humain et divin. Ce type de statue aurait une fonction commémorative permettant de donner un support matériel à la force vitale (nyama) du défunt.