Conçue pour protéger la main, la garde de sabre (tsuba) était censée représenter l’âme vivante du samouraï. Le daishō, une paire de sabres « grand et petit », était porté en temps de guerre. À l’époque Edo, le samouraï se conforme au code d’honneur militaire du bushido, un code idéalisé reposant sur une allégeance inconditionnelle à son seigneur et sur la défense farouche de son rang et de son honneur propres. En ce temps de paix relative, le samouraï a peu de combats à livrer. Il continue néanmoins à porter de magnifiques armures et accessoires pour affirmer son rang social et ses principes. À l’instar de nombreux autres objets japonais, la garde de sabre est devenue un support d’expression artistique à vocation décorative plutôt que fonctionnelle.