Sous les Tang, l’étalage des richesses, tant dans le monde des vivants que dans l’au-delà, est pratique commune. Des statuettes en terre cuite comme celle-ci sont transportées sur des chars lors d’imposantes processions funéraires conduisant le défunt à son dernier repos. Les figurines à trois couleurs (sancai) s’imposent comme des symboles d’affluence et de prestige. L’art de faire mieux que les autres dicte leur fabrication en série et leur consommation ostentatoire. Les figurines sont fabriquées dans des moules bivalves et les joints sont dissimulés sous des éléments en relief. Le faste des funérailles force les autorités à adopter un décret pour mettre un terme à cette ostentation coûteuse. Des limites sont imposées en matière du nombre, de la taille et de la qualité de statuettes funéraires en fonction de l’importance du défunt. Les inventaires des tombes nous renseignent donc sur le rang social de leur propriétaire.