Le décor de ce vase constitue l’une des premières représentations de la vallée du Nil et de sa faune : des échassiers se tiennent au bord du fleuve, lequel est figuré sous forme de lignes brisées superposées qui serviront ultérieurement, dans le système hiéroglyphique, à écrire le mot « eau » et à déterminer tout ce qui s’y rapporte. Le Nil, dont la crue était vue comme le renouvellement du cycle des saisons, jouait un rôle primordial dans la vie et le calendrier des Égyptiens. La nouvelle année commençait le premier jour du premier mois de la saison des inondations, correspondant au lever héliaque de Sirius (autour du 19 juillet). L’année était divisée en trois saisons de quatre mois : Akhet, la saison de l’inondation (mi-juillet à mi-novembre); Peret, la saison de la germination et de la décrue (mi-novembre à mi-mars); et Shemou, la saison de la récolte (mi-mars à mi-juillet).