L’architecture égyptienne des premiers siècles de notre ère est marquée par un foisonnement décoratif qui associe éléments géométriques et figuratifs. Ce chapiteau est orné de représentations du paysage égyptien et de sa faune, plus précisément des lions et des antilopes dans un feuillage d’acanthe. Caractéristique du style de l’époque, le décor se détache clairement du fond, mais sa surface reste assez plane. On remarque aussi une certaine stylisation des formes, en particulier dans la représentation de la crinière des lions. Ce chapiteau a été acquis en même temps que deux autres fragments architecturaux sculptés qui, contrairement à celui-ci, semblent avoir été retravaillés au vingtième siècle dans le style d’un ensemble de faux surnommés le « groupe de Sheikh Ibada ».