Dionysos n’était pas seulement le dieu du vin mais aussi celui des fêtes, de la créativité, de l’instinct et des pulsions, de l’extase, de la folie, de la violence et de la sauvagerie. Il agissait comme un rappel des excès que les Grecs de l’antiquité associaient au chaos, à l’anarchie, à la démesure. La réunion dans une même figure de ces caractéristiques en apparence contradictoires que sont l’abandon extatique et bienheureux et la violence brutale et sauvage a intéressé nombre de philosophes modernes, dont Friedrich Nietzsche. Celui-ci pensait que ce n’est qu’en développant notre disposition intime au tragique, comme Dionysos, que l’on pouvait atteindre à la grandeur humaine. La procession komos représentée ici consistait en un défilé rituel accompli par des gens ivres, sans programme préalable ni meneur.