Formée à Munich sous la direction de Gabriel Max et de Karl von Piloty, Thérèse Schwartze étudie ensuite à Paris avec Jean-Jacques Henner. Cette toile témoigne éloquemment de sa sensibilité et de sa maîtrise technique. On y reconnaît l’influence des représentants de l’académisme français ainsi que de son contemporain Jozef Israëls de l’école de La Haye. À la fois naturel et touchant, le groupe formé par une paysanne assise avec ses trois enfants dans une église se tient à l’écart contre le mur du fond ainsi que le signale un avis daté de février 1886 où l’on peut lire le mot « pauvre » – sans doute une invitation à faire la charité. Schwartze connaissait l’œuvre de William Bouguereau, mais sa peinture est plus proche par son naturel de l’esprit hollandais, qui privilégie une image sans fard de la vie des humbles gens.