Selon les archives de l’atelier impérial à Beijing (zaobanchu), à l’origine l’application des laques est confiée aux ivoiriers. Féru des objets laqués, l’empereur Qianlong établit une fabrique de laques à Suzhou afin de répondre aux besoins croissants de la cour. Si la plupart des laques gravés de cette période proviennent de Suzhou, les dessins de motifs, comme les carpes et vagues ornant cette boîte ayant appartenu à William Van Horne, sont fournis par le zaobanchu.
Le couvercle est décoré de cinq poissons qui sautent parmi les flots et de petits motifs de bon augure. La carpe joue un rôle de premier plan dans la culture chinoise. Son nom liyu est également homonyme de fortune (liyu). Selon la légende, les carpes peuvent se transformer en dragon en franchissant la porte du dragon (long men), ce qui signifie que la persévérance mène à la réussite.