Jori Smith étudie à l’École des Beaux-Arts de Montréal, puis sous la direction d’Edwin Holgate. En 1939, elle compte parmi les membres fondateurs de la Société d’art contemporain de Montréal (Contemporary Arts Society), un regroupement d’artistes prônant un affranchissement des codes établis de la représentation. La distance prise par rapport au paysage canadien permet aux membres de se tourner plutôt vers la figure et le portrait, de même que le nu, l’un des sujets de prédilection de Smith. « Si j’ai aimé peindre des portraits, je reviens maintenant de plus en plus à mon premier amour, le nu », affirme-t-elle dès 1937, dans un entretien avec Graham C. McInnes. Peu importe la technique utilisée, ses nus comptent parmi ses œuvres les plus libres et les plus spontanées.