Plusieurs nus féminins considérés les plus provocants de leur époque ont été réalisés par des femmes, dont Jeune femme sous un arbre (1931) de Prudence Heward et Nu dans l’atelier (1933) de Lilias Torrance Newton. Jugée offensante, l’œuvre de Newton est retirée lors de sa première exposition : elle est perçue non pas comme un nu dans un atelier mais plutôt comme une femme dévêtue dans un appartement ! Le tableau rompt avec le nu académique et affirme toute sa modernité non seulement par la sveltesse du corps, par la présence d’une pilosité qui tranche avec la convention habituelle du nu, mais également par le maquillage très apparent et les sandales vertes à talon haut. Il a une connotation politique qui perturbe d’abord et avant tout l’élite masculine.
Ce petit nu aux bas mi-cuisse noirs déroge lui aussi aux conventions. Smith a offert cette composition intimiste à son ami Fritz Brandtner, qui a réalisé l’encadrement en linoléum. Le tableau n’était pas destiné à être exposé en public.