Hébert expose régulièrement des dessins, généralement des grands formats réalisés à partir d’études préparatoires, auxquels la critique réserve un très bon accueil. Il est d’avis que : « La peinture n’est pas le seul médium qu’un artiste puisse employer. Le dessin sous toutes ses formes, crayon à la mine de plomb, pierre noire, fusain, gravure sur bois, lithographie et eau-forte sont autant de moyens pour exprimer la vie ». Cette vie, il la croque en particulier au port de Montréal, un sujet choisi dans une perspective d’affirmation de la modernité. Dans cette Vue du port de Montréal, l’ombre projetée sur la tour de chargement de grains au centre de la composition décrit les particularités de la toiture de l’imposant silo no 2, qui n’est représenté en partie que par une diagonale caractéristique de l’œuvre de l’artiste, cadrant l’image. Ici, le jeu d’ombres et de lumières retient davantage l’attention que le rendu méticuleux des cargos, prêtant au fusain un caractère spectral.