Ce panneau a sans doute été réalisé par les artisans de l’atelier de la Sainte-Chapelle dans les environs de Tours. Les ateliers de la Sainte-Chapelle jouent un rôle décisif dans l’évolution du vitrail en France après 1240. L’utilisation du rouge et du bleu, et la façon dont les draperies font écho aux courbes majestueuses de l’architecture gothique sont typiques de ces ateliers. À l’origine, ce panneau devait occuper le bas du vitrail et être bordé d’une mosaïque décorative. Le haut du panneau était sans soute arrondi.
Jean le Baptiste est emprisonné par Hérode pour avoir dénoncé son mariage avec Hérodias, la veuve du frère du roi. À l’occasion de l’anniversaire d’Hérode, Salomé, la fille d’Hérodias, intreprète une danse. Charmé, Hérode s’engage à lui donner tout ce qu’elle demande. Elle réclame la tête de Jean le Baptiste sur un plateau. Jean est condamné à mort par décollation. Ce panneau illustre le moment qui précède son exécution. De sa main gauche, le bourreau saisit les cheveux de Jean, tandis que dans sa main droite, il brandit l’épée au-dessus de sa tête, avant de l’abattre sur le cou du saint. L’expression du saint est triste, tandis que les traits du bourreau apparaissent déformés par le Mal.