Autant l’association entre l’aigle et le pouvoir, royal ou impérial, dans l’Italie méridionale semble ancienne et indéniable, autant ici l’iconographie nous empêche de l’associer avec certitude à un trône lui-même. Il n’est pas impossible que cet aigle se rattache à l’époque des derniers souverains normands. Le corps de l’oiseau, très allongé et de forme sinueuse, est mutilé en plusieurs endroits : les deux pattes qui s’arrêtent au niveau des cuisses, et une partie de la tête remplacée par un élément moderne où sont esquissés l’œil et la commissure du bec. Il est pour l’essentiel lisse, à l’exception des ailes. Malgré leur forme souvent symbolique, le rendu méticuleux des plumes atteste que l’anatomie de l’oiseau a fait l’objet d’une observation poussée.