Chez les Sakalava, le tombeau donne au défunt sa place dans le mouvement du cosmos. Sa forme, son emplacement et son ornementation désignent le statut de l’ancêtre et donc de sa descendance. Sa restauration et modernisation à intervalles réguliers favorisent une évolution de la sculpture funéraire. Celle-ci atteint d’ailleurs son apogée au vingtième siècle, la conquête française du Royaume de Menabe ayant entraîné une démocratisation de la construction des tombeaux sculptés. Les oiseaux seraient la première forme figurative introduite dans la sculpture funéraire. Il s’agit d’une matérialisation du thème très ancien de l’oiseau comme lien entre le monde des vivants et des morts, ici sous la forme d’un ibis (mijoa) reconnaissable à son bec long et pointu.