En 1926, alors qu’il se joint au Groupe des Sept, Alfred J. Casson est alors connu pour ses représentations des paysages ruraux du sud de l’Ontario dont il pressent la disparition. Il choisit les moments où il peint en fonction des jeux d’ombre et de lumière qui rendent le sujet plus émouvant. Dans Soleil de printemps, l’échelle des grands ormes au premier plan établit une correspondance avec ceux du village que l’on distingue au loin. Ce sont ces ormes et leur ombre qui donnent stature et ampleur à la composition, alors que c’est la gamme très variée des tons, en particulier dans les verts, qui module le paysage et témoigne du travail de l’artiste avec la lumière.