Theo Eshetu
Né à Londres en 1958
Vidéogramme
2017
Vidéo en couleurs, 2/5
Durée : 18 min 44 s
Durée : 18 min 44 s
Achat, legs Horsley et Annie Townsend, inv. 2019.6
Art contemporain international
Cette œuvre s’inspire d’une bannière mise au rebut par le Musée ethnologique de Berlin montrant cinq masques et, en sous-titres, les cinq régions représentées dans la collection du musée : « Afrique, Amérique, Océanie, Asie, Europe ». Theo Eshetu y superpose des portraits filmés et des extraits d’événements historiques de diverses cultures, livrant des images contrastées du monde. Il en résulte un récit expérimental qui recourt à la mythologie, la psychologie, l’art et la politique comme autant d’outils pour nous aider à comprendre et à reconstruire un monde fragmenté. Cette installation vidéo remet en question la représentation d’une « allégorie mondiale ».
L’artiste explique : « Les identités culturelles ne sauraient être figées et définies. Elles sont en constante évolution, créées et modelées par des projections politiques, érigées et détruites par des événements historiques, et elles fluctuent avec le déplacement d’objets culturels et la migration des populations. Seul le maintenant peut être défini, et le maintenant est grotesque, incertain et hanté par le passé. Et pourtant, il y a aussi de la beauté dans le présent, une volonté de nouvelles justices, une quête de nouvelles harmonies et, contrairement aux tendances politiques faciles, la reconnaissance et le désir d’états hybrides jusqu’ici inconnus. »
Puisant dans le répertoire de l’anthropologie, de l’histoire de l’art, de la recherche scientifique et de l’iconographie religieuse, le travail novateur d’Eshetu redéfinit la façon dont les médias électroniques modèlent l’identité et la perception. Son travail s’inspire souvent des cultures du monde, notamment du rapport entre les cultures africaines et européennes. Dans les années 1980 et 1990, ses œuvres ont été exposées dans le cadre d’importants festivals de vidéo et primées à Berlin, à Milan et à Locarno. La vidéo Atlas Fractured a été présentée à Documenta 14 en 2017.
© Theo Eshetu. Courtesy of the artist and Axis Gallery, New York and New Jersey