D’ascendance chinoise, Karen Tam aborde la marchandisation des cultures et explore l’idée de « chinoiserie ». Pour cette série de vases réalisée dans le cadre d’une résidence, l’artiste s’inspire d’un ensemble du début du dix-huitième siècle de céramiques chinoises de style japonais Imari de la collection du Musée. Tam fait allusion au rôle de la Chine en tant que producteur de masse qui commercialise ce type de céramique pour satisfaire à une demande européenne à laquelle le Japon peine à répondre. En collant des paillettes une à une sur ses vases pour imiter le style Imari, l’artiste s’oppose au stéréotype du « made in China » par la mise en valeur de son travail méticuleux. Et pour bien signifier que l’objet a été fabriqué localement, elle appose un sceau « Montréal » sur chaque vase.