À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la disparition du poète juif Max Jacob, ami de longue date mort au camp d’internement de Drancy, en France, pousse Pablo Picasso à réfléchir sur le thème de la mort et de l’enfermement. À partir des objets qu’il trouve à même son atelier, l’artiste réinterprète de manière résolument moderne la vanité et ses éléments classiques : le miroir, symbole du temps qui passe, ne reflète rien, et la lampe à huile posée sur la table est éteinte. Malgré le rationnement en vigueur à la fin de la guerre, les cerises dans la coupe introduisent un élément de gaieté, de renouveau et de vie qui évoque la libération de Paris et la liberté retrouvée.