Alexandre-Gabriel Decamps est essentiellement un autodidacte. Il part en Asie Mineure et en Afrique du Nord dès 1828 et influencera toute une génération d’artistes qui voyageront en Orient. L’Exposition universelle de Paris en 1855 lui accorde une rétrospective aux côtés de Delacroix et Ingres, rien de moins.
Ce tableau représente une scène du récit du premier roi d’Israël, Saül, poursuivant de sa jalousie meurtrière son jeune champion David. À la fin de cette longue chasse à l’homme, David prendra le commandement de rebelles avant de devenir le second roi. Ici, l’instant saisi est celui d’une confrontation : une nuit, David apostrophe de loin, du sommet d’une montagne, Saül venu avec l’élite d’Israël pour le traquer dans le désert de Ziph.