Originaire de Rotterdam, Van Musscher reçoit sa formation à Amsterdam, où il fait carrière. Il étudie auprès de nombreux peintres, y compris Metsu et Van Ostade. Les portraits constituent la majeure partie de son œuvre. Si l’identité du sujet nous est ici inconnue, sa représentation est typique d’un genre de portrait de la fin du dix-septième siècle consacré aux riches et aux lettrés s’adonnant aux plaisirs de la vie. Les objets réunis dans cette composition sont autant de signes de la richesse de la femme. Les couleurs de l’opulente tapisserie turque à gauche sont reprises dans les draperies de satin de la femme, attirant notre attention sur la somptuosité des étoffes. La lumière rehausse le nacre des boucles d’oreilles en perle. Le jardin en arrière-plan avec sa statuaire classique et ses jeux d’eau renforce l’impression d’opulence. Le naturel de la femme, qui semble s’être arrêtée de jouer pour s’adresser à quiconque vient d’entrer dans la pièce, est typique de Van Musscher.