La mort de Pieter Bruegel l’Ancien n’a pas interrompu le lien de la famille avec la peinture, ses fils Pieter et Jan étant entrés dans la profession avec un égal succès. Pieter le Jeune se spécialise dans les sujets inspirés des scènes paysannes de son père, toujours en vogue plus de cinquante ans après leur création. Ce tableau oppose l’atmosphère paisible qu’évoquent à l’arrière-plan l’église, les villageois qui vaquent à leurs occupations et les oiseaux picorant dans la neige, aux querelles d’ivrognes devant l’auberge et aux réprimandes de la femme qui ramène son époux au logis. Le premier plan contient plusieurs symboles sexuels que les contemporains de Bruegel n’avaient aucune peine à interpréter : la tenue débraillée et l’épée brandie du jeune mari fermement attrapé, la cornemuse portée par le jeune garçon ainsi que le tronc d’arbre fendu et traversé d’un piquet.