Le Musée a la chance de posséder pas moins de sept belles peintures de Raeburn, le plus grand portraitiste écossais de l’époque romantique. Orphelin, Raeburn entre en apprentissage chez un orfèvre à l’âge de quinze ans et commence aussi à exécuter des portraits miniatures. Son succès dans le domaine du portrait l’encourage à s’essayer à la peinture à l’huile. Autodidacte, mais encouragé par David Martin, le portraitiste le plus en vue d’Édimbourg, Raeburn s’exerce en exécutant des copies. Un mariage avantageux lui permet se rendre à Londres où il reçoit les conseils de Reynolds, puis en Italie où il rencontre entre autres Batoni et s’applique, pendant deux ans, à approfondir sa formation. En 1787, il rentre à Édimbourg, qu’il ne quittera pratiquement plus jusqu’à la fin de sa vie. Ses portraits ne tardent pas à témoigner d’une grande sûreté de main et sa renommée lui vaut une large clientèle comprenant toutes les personnalités du monde littéraire, intellectuel et mondain d’une société écossaise particulièrement riche en grandes figures durant cette période de l’histoire. Très actif dans les diverses associations vouées à la défense des beaux-arts en Écosse, il est anobli par Georges VI en 1822.
Sa méthode de travail centrée sur l’observation attentive du modèle et son tempérament personnel concourent à la véracité saisissante de ses portraits. Ses œuvres les plus réussies dénotent une sensibilité romantique alliant un éclairage cru à une facture fougueuse qui anime vigoureusement la composition parfois austère.