Depuis les débuts du Sri Lanka, les sculptures en ivoire ont représenté diverses divinités, surtout les yakshinis, des gardiennes voluptueuses inspirées de la mythologie hindoue. Celle-ci est contenue dans un dôme ajourée constitué de vignes et de treillis. Au fil du temps, le style des sculpteurs d’ivoire sri-lankais a changé afin de répondre aux goûts de leurs différentes clientèles, locale et étrangère. Ainsi, ils passaient aisément de sujets locaux à des sujets étrangers, d’abord portugais et, plus tard, hollandais, tant religieux que profanes. On peut apprécier leur réaction dialogique dans le grand nombre de coffrets, d’images religieuses et de pipes sculptés dans des défenses d’éléphants du sud de l’Inde afin de satisfaire l’obsession occidentale envers le précieux ivoire.